Des soldats de l'Opération Serval sont venus en appui des soldats maliens à Tombouctou. A droite, l'amiral Guillaud au Mali. © Mindef |
A Tombouctou, le 31 mars,
des soldats de la force Serval ont appuyé l’armée malienne et neutralisé
l'attaque d’une quinzaine de terroristes. Deux Mirage 2000 et deux Rafale
sont intervenus en appui.
Dans la nuit du 30 au 31
mars 2013, vers 22 heures, des groupes terroristes s'étaient infiltrés dans le
centre ville de la ville, à proximité d'une caserne des forces armées maliennes
(FAM), au camp militaire Cheick Yehia. D'autres groupes terroristes se sont
éparpillés un peu partout en ville, notamment au niveau de l'hôtel Colombe, où
résident le gouverneur, le général Mamadou Mangara et les autres responsables
régionaux de l'administration publique. Des terroristes bardés de ceintures
explosifs se sont dirigés vers les militaires maliens. Deux de ces kamikazes se
sont fait exploser.
Des kamikazes bardés
d'explosifs
Des terroristes, qui
tentaient de s’exfiltrer vers le nord-ouest de la ville, ont été repérés et
pourchassés par la population. Un militaire français blessé au cours de l'opération
a été transféré par hélicoptère vers l’hôpital militaire français de Gao. Ses
jours ne sont pas en danger. Bilan provisoire : 8 terroristes morts et un
sous-officier mort et 8 blessés pour l'armée malienne.
Cette attaque terroriste
pourrait être liée à la présence à Bougouni, à une soixantaine de
Tombouctou du
chef du mouvement rebelle touareg islamiste Ansar Dine, Lyad ag
Ghali. Originaire de Kidal, âgé de 54 ans, Lyad ag Ghali,
est une figure du mouvement rebelle touareg malien, recherché
par le services de renseignements français et maliens, désigné par le
département d'Etat américain comme un «terroriste mondial», il aurait tenté de fuir le Mali, fin
janvier 2013.
Montée
en puissance des forces africaines
Quelques
centaines de militaires parachutistes « bérets rouges » ont quitté
dimanche Bamako pour le nord du Mali pour intégrer le dispositif militaire
malien. Ce départ signe la fin de graves tensions au sein de l'armée malienne
entre bérets rouges et bérets verts. Une compagnie d’instruction
de parachutistes sera installée à Bamako. Et deux autres compagnies seront
basées à Tombouctou et à Gao, dans le nord du Mali.
A Ménaka, les 280 soldats
du bataillon nigérien arrivés depuis le 24 mars ont effectivement repris la
responsabilité de cette zone à la place des soldats français qui ont
progressivement quitté la zone pour rejoindre Gao. Un détachement de liaison
français devrait y être déployé prochainement pour faciliter la coordination des
actions françaises dans la zone. La mise en place de soldats nigériens marque le
transfert progressif de responsabilité entre les forces françaises et les
forces de la MISMA, alors que les forces africaines poursuivent leur montée en
puissance. Elles sont près de 6300 présentes sur le sol malien aux côtés de
4800 soldats des forces armées maliennes.
Le ministre malien de la
Défense et des anciens combattants, le général Yamoussa Camara a confirmé
l'arrestation par les services de sécurité de la Mauritanie de l'un des auteurs
de la tuerie barbare de Dougoumi, un village de la région de Mopti, l'
ex-caporal de la Garde nationale Hawa Ag Ambi, déserteur de l'Unité méhariste
de Léré. Le bilan avait été particulièrement lourd : vingt morts et des
disparus parmi la population locale.
L'amiral
Guillaud au Tchad
Après Gao et
Nouakchott, le Chef d’Etat-major des armées françaises l’Amiral Edouard
Guillaud se trouvait en fin de semaine dernière à N'Djamena où il a rencontré,
le 30 mars, le Président de la République du Tchad Idriss Déby. L'entretien qui
a duré plus d'une heure a roulé sur le Mali où les forces tchadiennes et
françaises traquent les narcoterroristes. « La participation de la troupe tchadienne
au Mali est à saluer, a déclaré l’Amiral Guillaud après son entretien avec le
Chef de l’Etat. Les forces tchadiennes ont été d’une grande contribution pour
libérer le nord Mali. Actuellement, la situation sécuritaire dans le
septentrion malien s’améliore. AQMI et les autres groupes ont essuyé des
lourdes pertes et la traque continue ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire