PLANETE DIGITALE


A voir sur le site de la Défense
En video : http://www.defense.gouv.fr/documentaire_afghanistan 

Google a-t-il besoin de la presse ?
Google n'a pas besoin de la presse. Son chiffre d'affaire 2012 en milliards de dollars : 38, pour le monde entier. Pour la France ? 1,4 milliards de dollars. Sans oublier que le géant américain peut changer son algorithme quand il veut. Mais comme l'a remarqué un éditeur, Google peut financièrement soutenir un procès contre les éditeurs pendant dix ans encore. Qu'il perde ou gagne, ses procès ne changera rien. 
Le géant américain Google avait menacé de ne plus référencer les médias français s'il devait s'acquitter de droits voisins, en quelque sorte une prolongation des droits d'auteur, lors de l'utilisation indirecte de leurs contenus. Les éditeurs français sont mécontents : ils estiment inadmissible que Google utilise leurs articles de presse gratuitement pour ponctionner le marché publicitaire français. « Il faut maintenant prévoir les conditions économiques normales pour permettre à la presse et aux moteurs de recherche de continuer leur développement de concert. Sans la presse, le modèle économique des moteurs de recherche sera affaibli. Sans juste rémunération, les contenus numériques de la presse seront asséchés », selon l'IPG (l'association de la presse d'information politique et générale).
Le patron de Google, Eric Schmidt, avait été reçu par François Hollande,le 29 octobre. Le président français avait déclaré qu'une loi pourrait "intervenir si nécessaire" afin que les moteurs de recherche reversent aux éditeurs de presse des droits voisins, si les négociations en cours n'aboutissent pas.
Lors du Salon de la presse au futur, qui s'est tenu à Paris les 28 et 29 novembre, les éditeurs de presse français ont exprimé leur mécontentement et surtout leur impuissance face au monopole du géant américain qui "a capté la très grande majorité" de leurs valeurs. "Google nous pille", a estimé l'un d'eux. Car la publicité numérique se déplace autour du "search", de la recherche d'information, et échappe ainsi à la presse.


Les étudiants US font une confiance aveugle à Google
Selon une étude d’une université américaine sur les pratiques de recherche d’information en ligne d’un panel d’étudiants, ces derniers ne vont pas chercher plus loin que les premiers résultats de recherche des moteurs (et de Google avant tout). Ils considèrent d’emblée ces résultats comme fiables et ne cherchent même pas à vérifier la qualité de la source.


Les réseaux sociaux impliqués dans la guerre libyenne
L’ONU a mandaté un groupe international de bénévoles en ligne pour cartographier en direct l’évolution de la crise libyenne grâce aux réseaux sociaux.
L'Otan utilise de nouvelles manières d'employer les réseaux sociaux dans la lutte contre Mouaamar Kadhafi en Libye, relate The Globe and Mail.
Le journal raconte l'histoire de Janice Clinch, 59 ans, retraitée en Ontario (Canada), qui tous les jours se connecte sur les réseaux sociaux. Elle est une des agents volontaires du renseignement pour l'Otan, qui n'a avoué qu'au début du mois de juin utiliser effectivement les médias sociaux pour localiser les cibles khadafistes. Son travail: se connecter sur Twitter, Facebook et d'autres services, et discuter des images satellites, des données concernant les déplacements de navires, et s'enquérir des rumeurs auprès des sources de l'Otan en Libye.

Idem pour Robert Rowley, surveillant d'un Dairy Queen en Arizona (États-Unis). Il a été l'un des premiers à indiquer à l'Otan que des tankers passaient outre leurs navires de guerre, et délivraient du fuel dans des ports contrôlés par Mouammar Kadhafi. Ses informations ont permis d'interdire ces pratiques.
Selon Mike Bracken, porte-parole de l'Otan, les données et analyses recueillies sont ensuite recoupées avec d'autres sources d'information «plus crédibles» par les forces armées sur place, notamment au «centre de fusion» dirigé par le lieutenant-général canadien Charles Bouchard.