05 avril 2013

UNC : coup de blues rue Vézelay

Ça ne va pas fort dans le bureau sombre et lambrissé du président de l'UNC, l'Union nationale des combattants. Un condensé de la mort lente entre quatre murs qui pourraient conter tant d'anecdotes sur la direction, plutôt chaotique, de cette vieille dame chenue. Une chose est sûre : les «jeunes» ne sont pas contents. Si l'on en doutait encore, il suffit de lire le dernier éditorial de La Voix du combattant, l'organe de presse de l'association. Le général Jean Kervizic est sur le grill. Il doit faire face à une fronde des «jeunes». A l'UNC, les jeunes sont d'âge... canonique. Mais ils piétinent. D'impatience. On leur promet le pouvoir depuis... plus de dix ans. Les gérontes se succèdent à la tête de l'UNC, promettant de tout révolutionner, le site internet, le journal, l'image de l'association... Statut quo, cependant. La photothèque du site internet n'a pas été mise à jour depuis juin 2012, les petites annonces sont publiées dans le magazine avec un délai... d'un an et la lettre d'information du nouveau directeur administratif, UNC INFOS, a la totale platitude de style de l'indicateur des chemins de fer. La variété de destinations en moins.

Le directeur a d'ailleurs dû revoir ses ambitions à la baisse. Après avoir été recadré très sèchement par le bureau national de l'association, il se contente d'effectuer «l'ordinaire». Un quotidien de dépoussiérage rituel des bibelots.

Les bibelots, l'UNC en a toute une collection. Mais ils ne font plus recette. Parce que la vieille dame chenue a des états d'âme. Et se prend à regretter le départ de son ex-président, Hugues Dalleau. 50 ans de loyaux services. Plus de 25 ans à la direction de l'association. Politique cultivé, son style était fait de souplesse, d'intransigeance sur les valeurs qu'il défendait, et d'humanité. Son successeur n'a pas le soutien politique dont il a bénéficié. Question de carrure. D'influence, aussi :  un réseau de contacts de premier ordre a disparu...

Côté communication, ça cafouille. Ça ne date d'ailleurs pas d'hier. Les impératifs de l'ère numérique ne sont toujours pas intégrés par ce que le précédent directeur administratif avait pompeusement baptisé «le pôle communication». Qui en est toujours resté, en interne, au terme de «propagande» pour piloter ses campagnes de presse. La com, c'est un métier. Il faut du talent pour mettre des cercueils en couverture. Une photo ne fait pas tout. Les responsables de la maquette étaient fatiguées de devoir les mettre en page. Il est certain que concevoir une couverture percutante est beaucoup moins facile (et drôle) que jouer à Farm Heroes Saga... Le «Tigre» doit se retourner dans sa tombe.

Alix Prat pour 24 heuresinfo. Mise à jour 13 mai 2013, 20:12

FNACA : suivez le guide !

Du nouveau sur le site de la FNACA.org : une présentatrice commente les pages que les internautes vont découvrir. Du virtuel à l'ère du XXIe siècle. Une animation flash réussie. Convivial.
Suivez le guide !

Le 19 Mars se popularise
Depuis l'officialisation de la date du 19 Mars, enterinée le 6 décembre 2012 (le lendemain de la date fantaisiste du 5 décembre, ça ne s'invente pas !), de nombreux espaces officiels du 19 mars commémorant le cessez-le-feu en Algérie sont créés sur le territoire français. A Prahecq, un espace du 19 Mars a été créé, inauguré par le maire de la ville, Claude Roulleau, lui-même ancien appelé en Algérie. Des créations d'espaces de mémoire dédiés au 19 mars, à suivre sur le blog de Michel Dandelot.

Il serait intéressant de répertorier toutes les rues du 19 Mars, les squares, les ponts... A quand une carte de France des espaces du 19 Mars ?
Alix Prat pour 24heuresinfo

02 avril 2013

ECPAD : Images insolites

Le singe Dao de Moussoro à la recherche de son image
Opération Silure (désengagement de la force Manta).
Le singe Dao de Moussoro à la recherche de son image dans l'objectif.
© George Pratica ECPAD
Elles doivent tout à l’œil du photographe. Magie de l'image. De l'instantané. A voir en diaporama sur le site de l'ECPAD, des images insolites de reporters, qui, saisissant une situation singulière, ont usé de leur art de la composition et du sens du détail pour nous la révéler. 

Du matelot dans le désert saharien au sous-marin dans le bassin des jardins du Trocadéro, en passant par le très singulier sapin de Noël d’un hôpital de campagne pendant la guerre du Golfe, l’exposition présentée ce mois-ci à la médiathèque de la Défense témoigne du regard toujours vif et jamais blasé des reporters de l’ECPAD.

Le lien vers le site de l'ECPAD : Images insolites

01 avril 2013

Mali : à Tombouctou, des terroristes bardés d'explosifs

Des soldats de l'Opération Serval sont venus en appui des soldats maliens à Tombouctou.
A droite, l'amiral Guillaud au Mali. © Mindef

A Tombouctou, le 31 mars, des soldats de la force Serval ont appuyé l’armée malienne et neutralisé l'attaque d’une quinzaine de terroristes. Deux Mirage 2000 et deux Rafale sont intervenus en appui.
Dans la nuit du 30 au 31 mars 2013, vers 22 heures, des groupes terroristes s'étaient infiltrés dans le centre ville de la ville, à proximité d'une caserne des forces armées maliennes (FAM), au camp militaire Cheick Yehia. D'autres groupes terroristes se sont éparpillés un peu partout en ville, notamment au niveau de l'hôtel Colombe, où résident le gouverneur, le général Mamadou Mangara et les autres responsables régionaux de l'administration publique. Des terroristes bardés de ceintures explosifs se sont dirigés vers les militaires maliens. Deux de ces kamikazes se sont fait exploser.

Des kamikazes bardés d'explosifs
Des terroristes, qui tentaient de s’exfiltrer vers le nord-ouest de la ville, ont été repérés et pourchassés par la population. Un militaire français blessé au cours de l'opération a été transféré par hélicoptère vers l’hôpital militaire français de Gao. Ses jours ne sont pas en danger. Bilan provisoire : 8 terroristes morts et un sous-officier mort et 8 blessés pour l'armée malienne.

Cette attaque terroriste pourrait être liée à la présence à Bougouni, à une soixantaine de Tombouctou du chef du mouvement rebelle touareg islamiste Ansar Dine, Lyad ag Ghali. Originaire de Kidal, âgé de 54 ans, Lyad ag Ghali, est une figure du mouvement rebelle touareg malien, recherché par le services de renseignements français et maliens, désigné par le département d'Etat américain comme un «terroriste mondial», il  aurait tenté de fuir le Mali, fin janvier 2013.

Montée en puissance des forces africaines
Quelques centaines de militaires parachutistes « bérets rouges » ont quitté dimanche Bamako pour le nord du Mali pour intégrer le dispositif militaire malien. Ce départ signe la fin de graves tensions au sein de l'armée malienne entre bérets rouges et bérets verts. Une compagnie d’instruction de parachutistes sera installée à Bamako. Et deux autres compagnies seront basées à Tombouctou et à Gao, dans le nord du Mali.

A Ménaka, les 280 soldats du bataillon nigérien arrivés depuis le 24 mars ont effectivement repris la responsabilité de cette zone à la place des soldats français qui ont progressivement quitté la zone pour rejoindre Gao. Un détachement de liaison français devrait y être déployé prochainement pour faciliter la coordination des actions françaises dans la zone. La mise en place de soldats nigériens marque le transfert progressif de responsabilité entre les forces françaises et les forces de la MISMA, alors que les forces africaines poursuivent leur montée en puissance. Elles sont près de 6300 présentes sur le sol malien aux côtés de 4800 soldats des forces armées maliennes.

Le ministre malien de la Défense et des anciens combattants, le général Yamoussa Camara a confirmé l'arrestation par les services de sécurité de la Mauritanie de l'un des auteurs de la tuerie barbare de Dougoumi, un village de la région de Mopti, l' ex-caporal de la Garde nationale Hawa Ag Ambi, déserteur de l'Unité méhariste de Léré. Le bilan avait été particulièrement lourd : vingt morts et des disparus parmi la population locale.

L'amiral Guillaud au Tchad
Après Gao et Nouakchott, le Chef d’Etat-major des armées françaises l’Amiral Edouard Guillaud se trouvait en fin de semaine dernière à N'Djamena où il a rencontré, le 30 mars, le Président de la République du Tchad Idriss Déby. L'entretien qui a duré plus d'une heure a roulé sur le Mali où les forces tchadiennes et françaises traquent les narcoterroristes. « La participation de la troupe tchadienne au Mali est à saluer, a déclaré l’Amiral Guillaud après son entretien avec le Chef de l’Etat. Les forces tchadiennes ont été d’une grande contribution pour libérer le nord Mali. Actuellement, la situation sécuritaire dans le septentrion malien s’améliore. AQMI et les autres groupes ont essuyé des lourdes pertes et la traque continue ».