Six Chefs d’Etat africains participaient vendredi après-midi à un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Communauté sahélo-saharien (CEN-SAD) au Tchad dont les travaux débutaient ce samedi à N’Djamena. Les Présidents du Mali Dioncounda Traoré, du Soudan Oumar Hassan El-Béchir, du Sénégal Macky Sall, du Niger Mohamadou Issoufou, du Bénin Thomas Boni Yayi et de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Abdel-Aziz ont été accueillis personnellement à l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djaména avec les honneurs dus à leurs rangs par leur homologue tchadien, le Président Idriss Deby Itno.
Participent
également au sommet de la CEN-SAD dans la capitale tchadienne les Présidents
François Bozizé de la République centrafricaine ; Ismaël Oumar Guélé de
Djibouti ; Blaise Compaoré du Burkina-Faso ; Alassane Dramane Ouattara de Côte
d’Ivoire ; Faure Eyadema du Togo. Le Nigeria est représenté par son Vice-président
; les Comores également par son Vice-président. La République Arabe d’Egypte et
la Libye nouvelle par leur Premier ministre. Le sommet de la CEN-SAD de N’Djamena
est celui de la refondation des textes de l’Organisation sahélo-saharienne.
Créée
en 1998 à l’initiative de Mouammar Kadhafi, la CEN-SAD était en sommeil depuis
la mort du leader libyen. Les chefs d'Etat venus à N'Djamena devraient adopter un nouveau texte fondateur de la communauté. Il comporterait la
création d’un conseil permanent de paix et la sécurité, ce qui permettrait aux
pays du Sahel et du Sahara de s'exprimer d'une seule voix envers l'Union
africaine, face aux conflits du Sahel et du Sahara. Un conseil permanent pour
le développement durable serait également constitué avec comme objectif le
recul du désert par la création d'une muraille verte et la sauvegarde du lac
Tchad qui se rétrécie comme une peau de chagrin alors qu'il fait vivre plus de
30 millions de personnes. Bref, des objectifs clairs de développement durable.
Le
Tchad a démenti ces jours derniers l'infiltration de 500 membres de la secte islamiste
Boko Haram, annoncée un peu vite par
l'hebdomadaire Jeune Afrique. Deux mille soldats tchadiens, des troupes d'élite
formées à la guerre sahélienne, participent
actuellement aux côtés des troupes françaises et de la Communauté économique
des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à la reconquête du nord Mali.