16 février 2013

Sommet extraordinaire de la CEN-SAD à N’Djamena


Six Chefs d’Etat africains participaient vendredi après-midi à un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Communauté sahélo-saharien (CEN-SAD) au Tchad dont les travaux débutaient ce samedi à N’Djamena. Les Présidents du Mali Dioncounda Traoré, du Soudan Oumar Hassan El-Béchir, du Sénégal Macky Sall, du Niger Mohamadou Issoufou, du Bénin Thomas Boni Yayi et de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Abdel-Aziz ont été accueillis personnellement à l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djaména avec les honneurs dus à leurs rangs par leur homologue tchadien, le Président Idriss Deby Itno.
Participent également au sommet de la CEN-SAD dans la capitale tchadienne les Présidents François Bozizé de la République centrafricaine ; Ismaël Oumar Guélé de Djibouti ; Blaise Compaoré du Burkina-Faso ; Alassane Dramane Ouattara de Côte d’Ivoire ; Faure Eyadema du Togo. Le Nigeria est représenté par son Vice-président ; les Comores également par son Vice-président. La République Arabe d’Egypte et la Libye nouvelle par leur Premier ministre. Le sommet de la CEN-SAD de N’Djamena est celui de la refondation des textes de l’Organisation sahélo-saharienne.

Créée en 1998 à l’initiative de Mouammar Kadhafi, la CEN-SAD était en sommeil depuis la mort du leader libyen. Les chefs d'Etat venus à N'Djamena devraient adopter un nouveau texte fondateur de la communauté. Il comporterait la création d’un conseil permanent de paix et la sécurité, ce qui permettrait aux pays du Sahel et du Sahara de s'exprimer d'une seule voix envers l'Union africaine, face aux conflits du Sahel et du Sahara. Un conseil permanent pour le développement durable serait également constitué avec comme objectif le recul du désert par la création d'une muraille verte et la sauvegarde du lac Tchad qui se rétrécie comme une peau de chagrin alors qu'il fait vivre plus de 30 millions de personnes. Bref, des objectifs clairs de développement durable.
Le Tchad a démenti ces jours derniers l'infiltration de 500 membres de la secte islamiste Boko Haram, annoncée un peu vite par l'hebdomadaire Jeune Afrique. Deux mille soldats tchadiens, des troupes d'élite formées à la guerre sahélienne, participent actuellement aux côtés des troupes françaises et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à la reconquête du nord Mali.

Quatrième tentative de suicide par le feu en France


Les gestes désespérés se multiplient en France

Vendredi soir, à Saint-Jean-De-Maurienne (Savoie), un homme, gérant d'un magasin de sport, s'est aspergé de liquide inflammable et a mis le feu. Un de ses employés serait intervenu avec un extincteur. L'homme grièvement brûlé a été transporté par hélicoptère à Lyon dans un service spécialisé.
C'est la quatrième tentative d'immolation par le feu recensée en France. 
Autre incident, cette fois à la Rochelle où un collégien de 16 ans a tenté vendredi de s'immoler par le feu à La Rochelle. Un groupe d'élèves est intervenu, à temps. Un incident qui survient alors que deux collégiens, tous deux âgés de 13 ans, ont mis fin à leurs jours dernièrement en France : ils se plaignaient de brimades au sein de leur établissement.
L'élève de troisième du collège Albert-Camus de La Rochelle s'est aspergé d'un produit inflammable dans un recoin de la cour de récréation. Ses vêtements auraient pris feu mais grâce à l'intervention d'autres élèves qui ont jeté de l'eau, seul le blouson de l'adolescent aurait été brûlé. Le jeune homme a été hospitalisé.
Un chômeur en fin de droits avait également tenté de s'immoler par le feu à Saint-Ouen, en Seine-Saint-denis), (notre édition du 15 février)Victime de brûlures aux premier et deuxième degrés au niveau des mains, du visage et du torse, il a été transporté à l'hôpital Saint-Louis à Paris, mais ses jours ne sont pas en danger, a précisé la préfecture ; un homme d'une trentaine d'années a menacé de s'immoler par le feu devant un supermarché à Beaune (Côte d'Or), avant d'être maîtrisé par les secours.


"Benoît, 2 ans sans Papa".
Un homme est retranché depuis vendredi au sommet d'une des grues géantes Titan, vestiges des anciens chantiers navals de Nantes, fermés à la fin des années 80 : à l'origine de son acte, un différend de garde d'enfant. Cet ancien ingénieur informaticien a déployé une banderole blanche sur laquelle est écrit: "Benoît, 2 ans sans Papa".
Des négociations ont été engagées pour qu'il redescende. L'homme est privé depuis deux ans de droits de visite et d'autorité parentale sur son fils à la suite d'une condamnation.
Une requête expresse qu'il peut déposer auprès de la justice, et qui pourrait être audiencée le 28 mars, a expliqué le préfet de Loire-Atlantique. Il semblerait qu'après réflexion, le protestataire soit revenu avec de nouvelles demandes. Il appartient à l'association "SVP Papa", qui devait organiser des actions à Nantes mercredi prochain.


15 février 2013

Pole Emploi : un univers kafkaien


Après le suicide de Djamal Chaab, 43 ans, un homme d’une quarantaine d’années a tenté à son tour de s'immoler par le feu, en fin de matinée à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Des passants sont intervenus et ont aussitôt prévenu les secours. L’homme, qui souffrre de brûlures, a été transporté à l’hôpital. Il s'agirait d’un habitant de la ville qui vivrait en état de précarité. Les raisons précises de ce geste désespéré ne sont pas encore connues.
"Les études montrent qu'on se suicide davantage quand on est chômeur et, en période de crise, encore plus. J'ai calculé que de début 2009 à fin 2011, la crise avait pu entraîner un surcroît de 750 morts par suicides et plus de 10.000 tentatives" avait estimé le psychiatre et spécialiste du suicide Michel Debout, dans une interview à France 3, Pays de Loire, après le suicide de Djamal Chaab, devant le Pole Emploi à Nantes (Loire-Atlantique). Il remarque à juste titre que "si les salariés ont la médecine du travail, les chômeurs, eux, sont abandonnés par le système de santé. Il n'y a pas de prévention en amont. Je prône depuis vingt ans une prolongation pendant deux ans de la médecine du travail." Ex-président de l'Union nationale pour la prévention du suicide, Michel Debout préside actuellement l'association Bien-être et société.

Djamal Chaa, 42 ans, s'est immolé par le feu devant une agence de Pole Emploi à Nantes, le 13 février.
A lire dans Le Parisien, un article sur ce sujet qui concerne finalement toutes les familles françaises. 

La mort de ce chômeur de 41 ans a suscité de nombreuses réactions — bien tardives.
Que penser des propos tenus par Arlette Carlotti  en marge de sa visite à Nantes ?
«C’est un drame collectif», affirme la ministre chargée de la Lutte contre l’exclusion, un drame global de la misère».
Arlette Carlotti parle de "drame global de la misère", de "drame collectif" alors qu'il s'agit de la mort d'un homme qui se battait pour survivre dans un contexte de crise économique, dans l'univers kafkaien de Pole Emploi où les chômeurs sont censés chercher du travail tous les jours, même le dimanche ! Impossible de s'évader de cet univers qui les broie jour après jour. 

Le Président de la république, François Hollande, a-t-il fait mieux lors d'une visite de quarante-huit heures en Inde ? Ce geste "est le signe de la détresse d'une personne et de la gravité d'une situation", a déclaré le chef d'Etat. Difficile de faire plus creux... Il poursuit : "Le service public de l'emploi a été, je crois, exemplaire, il n'est nul besoin d'aller chercher une responsabilité", a-t-il estimé, tout en jugeant que "quand se produit un drame, qui est un drame personnel, c'est aussi un questionnement à l'égard de toute la société""Nous devons lutter contre le chômage, nous devons montrer que nous sommes capables d'être une nation solidaire et, quand nous avons des règles, nous devons les faire comprendre", a-t-il encore observé.
Doit-on comprendre que les règles doivent impérativement être appliquées, même si elles peuvent entraîner des drames humains comme celui de Nantes ? 

Alix Prat pour 24heuresinfo


Pour en savoir plus : France 3, Pays de Loire.

13 février 2013

France : un chômeur s'immole par le feu à Nantes


Un chômeur en fin de droit s'est immolé par le feu mercredi vers 16 heures devant un pôle emploi de Nantes, en Loire-Atlantique. Il avait fait part de ses intentions de se donner la mort et cette menace avait été prise au sérieuse par Pôle emploi. Djamal Chaab, 43 ans, est mort après s'être aspergé d'essence, ce mercredi, devant l'agence Pôle Emploi Nantes-Est. Le taux de suicide parmi les chômeurs est six fois plus élevé que pour le reste de la population. «Il faudra bien, après, se poser les questions sur les effectifs dédiés à l’accueil et l’accompagnement au sein de Pole emploi face aux demandeurs d’emploi plus fragiles», a commenté la déléguée régionale SNU au quotidien Ouest-France. Tout a-t-il été fait pour éviter le drame ? Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer "ce qui a conduit à un tel geste de désespoir", indique le ministère du Travail dans un communiqué. Dans un communiqué, la CGT chômeurs a, quant à elle, dénoncé « l'inhumanité avec laquelle les chômeurs sont traités les poussant comme aujourd'hui à mourir de pauvreté sous couvert de l'application d'une règle qui ne sert qu'à sanctionner, fliquer et humilier les chômeurs. » Pour le syndicat, « Pôle emploi ne peut pas se dédouaner de ses responsabilités dans cette affaire même si la procédure a été respectée". "Tout a été fait", a indiqué le ministre du travail Michel Sapin, envoyé en urgence à Nantes par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il faut savoir que les chômeurs n'ont pas le droit de faire une erreur en actualisation, les erreurs seraient-elles réservées à Pôle Emploi ? Cette affaire effroyable conduit à la question suivante : que pèse la vie d'un homme face à l'application tatillonne et déshumanisée de la loi ?
Alix Prat pour 24heuresinfo
Les réactions
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a évoqué une « situation de précarité et aussi sans doute un drame humain » pour expliquer ce geste désespéré. « On ne peut être que choqués », a-t-il ajouté, relevant que le personnel de Pôle Emploi, « très choqué » lui aussi, avait « fait son travail ».

Patrick Rimbert, maire de Nantes : « Je pense avant tout à la famille et aux proches de cet homme à qui j’adresse mes plus sincères pensées. Ce drame souligne le désarroi dans lequel la crise et le chômage plongent certains de nos concitoyens. Cela ne remet pas en cause le travail accompli par les agents de Pôle emploi ou les services sociaux qui au quotidien sont aux côtés des plus en difficultés ».

« C’est un choc terrible pour tous et en particulier pour les agents du Pôle emploi qui ont assistés à cette scène », a souligné Gilles Retière, président de Nantes Métropole.

Le Président du conseil régional Jaques Auxiette  s'est dit « horrifié par cette tragédie » estimant que « la réalité collective du chômage ne doit pas faire oublier la détresse individuelle et quotidienne de chaque chômeur ».

« Cet événement dramatique témoigne d’une réelle souffrance sociale que nul ne peut ignorer et qui interroge chacun à quelque niveau de responsabilité qu’il soit - citoyen, salarié, employeur ou élu. Face au chômage qui accable nombre de nos concitoyens, la mobilisation pour l’emploi et l’accès aux droits est d’une urgence vitale», a déclaré Philippe Grosvalet, président du conseil général de la Loire-Atlantique.

Le Mouvement National des Chômeurs et Précaires a dénoncé avec la plus grande énergie « au-delà du drame individuel, l’aggravation continue d’une situation humainement  et socialement insupportable » soulignant que les risques psychosociaux du chômage n'étaient « malheureusement toujours pas considérés comme une priorité par l’ensemble des pouvoirs publics et de la société ».

Pour le parti communiste de Loire-Atlantique : « Derrière les chiffres secs et les courbes des schémas, il y a avant tout des êtres humains. Il est grand temps de revoir les priorités, de cesser de satisfaire les exigences du Medef et de la finance, grand temps de travailler à une sécurité sociale professionnelle pour toutes et tous ».

« Notre peine à cette annonce n’a d’égale que notre colère et notre révolte. Et nous savons aussi que la majorité des suicides sont invisibles. Ils n’ont pas lieu devant des endroits symboliques comme des Pôle emploi ou des Caf », a rappelé avec justesse AC-Chômage.

12 février 2013

Al-Qaida appelle au djihad en France


La branche d'al Qaida basée au Yémen appelle à la guerre sainte (djihad) contre l'intervention française au Mali, rapporte le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. "La croisade contre l'islam" menée par la France au Mali " est une "déclaration de guerre contre l'islam et les musulmans", affirme dans un communiqué al-Qaida dans la Péninsule arabique (Aqpa). Basée au Yémen, l'Aqpa est une fusion des branches saoudienne et yéménite du réseau. pour l'Aqpa : "Soutenir les musulmans au Mali est un devoir pour tout musulman capable de le faire". Autre précision : les musulmans peuvent "payer de leur vie ou contribuer financièrement" au djihad. Un djigad qui serait cependant "plus obligatoire pour les musulmans les plus proches" du théâtre des combats, et "pour ceux dont la France a utilisé le territoire pour lancer" son opération, et "pour les musulmans vivant dans les pays qui aident la France dans cette croisade".
Source AFP

11 février 2013

MALI. Opération Serval


Une démonstration militaire magistrale


UN escadron blindée AMX 10RC se dirige vers Gao. © EMA-ECPAD
Situation confuse à Gao où deux kamikazes se sont fait sauter. Des combats au sol se poursuivent dans la grande ville du nord-est du Mali, à 1.200 km de Bamako. Des groupes islamistes ont attaqué des objectifs militaires. Des Français ont été blessés. L'armée française a bombardé le commissariat où étaient retranchés des islamistes. Le ministre français des Affaires étrangères n'a pas exclu de nouvelles incursions de combattants djihadistes.
Deux chefs des narco-terroristes que l'armée française avaient capturés et remis à la municipalité ont été relâchés par le maire de Gao. La population en colère menace d'assassiner le maire.
Les islamistes ont annoncé qu'ils ne quitteront pas Gao. Le Mujao a revendiqué l'attaque dans un communiqué diffusé dimanche soir : "Les fidèles de Dieu ont attaqué avec succès aujourd'hui l'armée malienne, qui a laissé venir les ennemis de l'islam à Gao. Les moudjahidines sont dans la ville de Gao et y resteront." La corruption, la complicité d'une partie de l'administration, favorable aux rebelles, et la passivité de l'armée malienne ne font qu'illustrer notre analyse.

L’opération Serval au Mali constitue une démonstration militaire magistrale. La souplesse d’emploi, la maîtrise des forces engagées forcent l’admiration. Installée dans le rôle passif et bienveillant de « gendarmes de la paix », nos soldats, pour la première fois depuis la fin de la guerre d’Algérie, ont retrouvé le chemin du combat moderne... et de l’offensive. Une définition claire de l’adversaire. L’esprit d’assaut. Les trois clés du succès : le terrain, la surprise, la manœuvre. Le secret des déplacements, la vitesse d’exécution. Toutes ces conditions réunies et appliquées avec une rigueur de maître horloger par des troupes d’élite. Forces spéciales, parachutistes, hélicoptères de combat et l’appui de l’armée de l’Air. Une coordination remarquable de tous les moyens.

Urgence imposée de l’intervention par la présence à Bamako de 6.000 résidents français et 1.000 étrangers que nous n’avions plus le temps d’évacuer. Une chevauchée irrésistible. Un affrontement à Diabali. Les cartons des chasseurs bombardiers et des hélicos. Les villes qui tombent une à une. Mopti. Douentza. Konna. Tombouctou. Une bataille à Gao. Un mort, un seul au terme de trois semaines de galop au moment où les Tchadiens et les commandos en charge des opérations spéciales entrent dans le massif des Ifoghas et verrouillent Tessalit et sa piste d’atterrissage géante à 90 kilomètres de la frontière algérienne. L’Algérie qui a fermé sa frontière. Autorisé, après le mauvais coup d’In Amenas le survol des avions français. Tout paraît favorable.
Le 9 février 2013, 10 sapeurs parachutistes, un TC 910 et du matériel ont été largués pour réhabiliter la piste de l'aéroport de Tessalit. © EMA
Qui va remplacer nos troupes d'élite ?
François Hollande a été plébiscité à Tombouctou. La ville submergée de drapeaux tricolores criait sa joie. A Bamako, les rues et la place de l’Indépendance étaient à moitié vides, la foule criait « papa Hollande » qui, comme De Gaulle autrefois à Mostaganem, affirmait d’une voix vibrante : « L’armée française restera le temps qu’il faudra ! »

De retour à Paris, le Président de la République se ressaisit et annonce que le retrait de l’armée française commencera fin mars. Pour conforter ces propos, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, confirme que le retrait des troupes françaises débutera fin mars.

Et après ? Qui va remplacer nos troupes d’élite ? Les touaregs l’ont clairement exprimé, ils ne veulent pas de l’armée malienne qu’ils avaient humiliée, désarmée et chassée du nord du pays. Ils ne veulent pas non plus de l’administration de Bamako. L’armée française d’ailleurs est montée occuper Kidal, la ville de la tribu guerrière des Ifoghas en évitant très discrètement de solliciter le concours des soldats maliens.

A Bamako, ces jours derniers, des militaires maliens tous corps confondus ont attaqué le camp des « bérets rouges ». Les paras ont riposté à l’arme lourde. Il y a de nombreux blessés. Pour la première fois, à Gao, un kamikaze arrivé à moto s’est fait exploser au milieu de soldats maliens. Tué sur le coup. Deux autres ceinturés d’explosifs ont été arrêtés. Aux abords de Homburi, deux voitures de l’armée malienne ont sauté sur des mines : quatre morts.

Dans l’instant, le Mali est en faillite. Les camions, les bus ne circulent plus. Il n’y a plus de carburant. Les médicaments font défaut. L’armée, très pauvre en matériel roulant et en armes (un fusil pour cinq), a du mal à s’arracher à la confusion où l’ont plongé les officiers putschistes. Elle a perdu tout crédit. La : police misérable est corrompue. Et des ethnies, opposées. Bambaras, peuls, dogons, songhaïs, touaregs, arables, maures.

Les « terroristes » qui s’étaient fondus dans la nature vont reprendre la guerre à leur façon. Truffer les itinéraires de mines anti-véhicule et antipersonnel. Des attentats suicide... Taper dans les villes les troupes africaines de la Misma peu enthousiastes pour aller se perdre au désert. 6.000 hommes trop longs à se mettre en place et qui n’ont jamais vu le feu. Seuls les Tchadiens entraînés, motivés, aptes à toutes les formes de combat dans les dunes et « le caillou » feront face.

Trois ou quatre semaines pour « détruire les terroristes », c’est court, trop court pour les soldats français.
Et qui, avec un Etat déliquescent, sera capable d’ici juillet de conduire l’organisation d’élections libres et transparentes ? Un « Président » provisoire discrédité, battu à mort par des voyous, évacué d’urgence à Paris, soigné et remis en selle par les Français après deux mois d’hôpital.



Les terroristes ont quitté les villes mais ont laissé des groupes autonomes dans les villages qui les entourent, où ils comptent de nombreux partisans. Ils vont laisser passer l’orage. De là, ils lanceront des actions brèves et brutales selon la terrible tactique des Talibans : frapper fort et disparaître.
P.Dt. pour 24heuresinfo