Près de 1.000 écrivains ont donné leur avis
sur leurs relations avec les éditeurs. À l'occasion du Salon du livre de Paris
2013, la Société civile des auteurs multimedia (Scam), avec le concours de la Société
des gens de lettres de France (SGDL), a rendu public son nouveau baromètre des
relations auteurs/éditeurs. L'enquête a été réalisée du 1er
décembre 2012 au 8 février 2013. Les auteurs interrogés représentent tous les
secteurs de l’édition. Leur profil ? Ils négocient seuls leurs contrats d’édition
(93 %) et travaillent très majoritairement avec plusieurs éditeurs (92 %, dont
38 % d'entre eux avec plus de 6 éditeurs différents).
Elle met en relief les relations contrastées
auteurs-éditeurs
40 % estiment que leurs relations sont non satisfaisantes avec tout ou partie de leurs éditeurs, et même
15 % les qualifient de conflictuelles. Ils sont, à l'inverse, 69 % à estimer que ces
relations sont satisfaisantes avec tout ou partie de leurs éditeurs, et 26 %
qu'elles sont même excellentes.
• Les contrats proposés par l’éditeur : près de 59 % des auteurs sont satisfaits
(note de 6 à 10), 22 % ne le sont pas (note de 0 à 4).
• La collaboration avec l’éditeur sur
le travail de création : près
de 63 % des auteurs sont satisfaits, près de 27 % ne le sont pas.
• L’exploitation commerciale par
l’éditeur : plus de 37
% sont satisfaits, plus de 46 % ne le sont pas.
• La communication et de la promotion
des livres effectuées par l’éditeur : près de 35 % des auteurs sont satisfaits, plus de 52 % ne le sont pas.
Pour un auteur
sur trois (33 %), les relations avec ses éditeurs se sont dégradées sur les
cinq dernières années.
Pour la négociation du contrat : de nombreux auteurs ont
recours à une aide pour les lire. 40 % des
auteurs ont recours à une aide extérieure pour lire leurs contrats : 37 % les
font relire à un tiers, 31 % par un juriste et 27 % par une société d’auteurs.
Côté rémunération
15 % des auteurs sont rémunérés à un taux inférieur
à 5 % du prix public de vente. S'agissant du livre numérique, 58 % des auteurs perçoivent un taux de
rémunération inférieur à 11 %, et 18 % d'entre eux un taux compris entre 12 %
et 20 %, sur un prix public de vente de surcroit inférieur à celui du livre
imprimé.
La nouveauté : l'augmentation du nombre de contrats
comportant un à-valoir, plus
de 70 % cette année contre 61 % l’an passé, avec une valeur médiane de 2.500 euros (les deux tiers se situent toutefois en deçà de 3.200 euros).
Enfin,
et même s’ils ne sont pas très nombreux, il faut continuer à dénoncer le fait
que 6 % des auteurs sont encore rémunérés sur les recettes nettes de l’éditeur
et que 2 % n’ont même aucun droit prévu dans leurs contrats.
Le reddition des comptes pose toujours problème
La
moitié des auteurs (51 %) reçoit régulièrement une reddition de comptes de la
part de tous leurs éditeurs ou de la majorité d’entre eux. Mais 15 % des auteurs interrogés ne reçoivent
régulièrement de reddition de comptes d’aucun de leurs éditeurs.
Les auteurs soient donc favorables à 89 % à un dépôt
systématique par les éditeurs de leurs comptes et relevés de droits chez un
organisme tiers de confiance.
Le numérique n'est plus anecdotique...
Pour
près de la moitié des auteurs interrogés le dernier contrat comportait une clause
relative à l'exploitation numérique.
En savoir plus sur le site de la SCAM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire