18 février 2013

Les allocations familiales en liberté surveillée


Le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a estimé dimanche que fiscaliser les allocations familiales, ou les pensions des retraités, pourrait permettre augmenter les recettes de l'Etat. C'est en tout cas "un sujet qui peut être mis sur la table", a-t-il déclaré sur iTélé et Europe 1.
Il considère que ces prestations entrent dans les revenus et peuvent donc être fiscalisées.
Par exemple, fiscaliser la majoration des retraites pour les parents de trois enfants pourrait rapporter 800 millions d'euros à l'Etat. Autre solution envisagée, la baisse des allocations familiales dès l'année prochaine : un milliard d'économie pour l'Etat.
Le Journal du dimanche évoquait hier que les allocations pourraient être plafonnées ou accordées sous conditions de ressources. Les retraites ne sont pas oubliées : leur gel est à l'étude pour qu'elles progressent moins vite que l'inflation. L’une autre piste privilégiée au ministère des Affaires sociales porte sur l’allongement de la durée de cotisation (41,5 ans à partir de 2015).

La Cour des comptes a également pointé "la dérive financière du régime de l'assurance-chômage", celle des cadres, plus précisément, qu'elle juge inégalitaire et peu efficace. La restriction des indemnités seraient limitées aux cadres. 
Une mesure pas facile à mettre en place puisque les cadres, qui touchent les allocations les plus élevées en période de chômage, sont également les plus gros contributeurs du système de l'assurance-chômage. «Si on réduit leur indemnisation, on doit aussi réduire leur cotisation et l'assurance chômage n'en ressortira pas gagnante», fait-on valoir à la CFE-CGC, la centrale syndicale représentant les cadres.

En somme rien que du bonheur pour les contribuables. Il faudra travailler plus pour gagner moins... et une fois à la retraite, voir son pouvoir d'achat diminuer, année après année, comme une peau de chagrin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire