Le premier président de
la Cour des comptes, Didier Migaud, a estimé dimanche que fiscaliser les
allocations familiales, ou les pensions des retraités, pourrait permettre
augmenter les recettes de l'Etat. C'est en tout cas "un sujet qui peut être
mis sur la table", a-t-il déclaré sur iTélé et Europe 1.
Il considère que ces
prestations entrent dans les revenus et peuvent donc être fiscalisées.
Par exemple, fiscaliser
la majoration des retraites pour les parents de trois enfants pourrait
rapporter 800 millions d'euros à l'Etat. Autre solution envisagée, la baisse
des allocations familiales dès l'année prochaine : un milliard d'économie pour
l'Etat.
Le
Journal du dimanche évoquait hier que les allocations pourraient être plafonnées
ou accordées sous conditions de ressources. Les retraites ne sont pas oubliées
: leur gel est à l'étude pour qu'elles progressent moins vite que l'inflation. L’une autre piste privilégiée
au ministère des Affaires sociales porte sur l’allongement de la durée de
cotisation (41,5 ans à partir de 2015).
La Cour des comptes a également pointé "la dérive financière du régime de l'assurance-chômage", celle des cadres, plus précisément, qu'elle juge inégalitaire et peu efficace. La restriction des indemnités seraient limitées aux cadres.
Une mesure pas facile à mettre en
place puisque les cadres, qui touchent les allocations les plus élevées en période
de chômage, sont également les plus gros contributeurs du système de
l'assurance-chômage. «Si on réduit leur indemnisation, on doit aussi réduire
leur cotisation et l'assurance chômage n'en ressortira pas gagnante», fait-on
valoir à la CFE-CGC, la centrale syndicale représentant les cadres.
En somme
rien que du bonheur pour les contribuables. Il faudra travailler plus pour gagner moins... et une fois à la retraite, voir son pouvoir d'achat diminuer, année après année, comme une peau de chagrin.
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