20 mars 2013

19 Mars : « Commémorer, c'est ne pas oublier »


Mémorial du Quai Branly, à Paris, le 19 mars 2013
«Celles et ceux ayant survécu à cette tragédie savent
combien sont précieuses 50 années de paix...»

Mise à jour le 20 mars, 18:21
La foule se pressait hier au monument aux morts François-Verdier, à Toulouse, à l'occasion des commémorations officielles de la fin de la guerre d'Algérie. Pierre Cohen, maire de Toulouse, et Kader Arif, ministre délégué aux anciens combattants, ont rendu hommage aux victimes civiles et militaires du conflit. Le président de la Fédération nationale des anciens combattants d'Afrique du Nord (Fnaca), Guy Darmanin, a rappelé «que le devoir de mémoire est essentiel car commémorer, c'est ne pas ignorer et ne pas oublier».

Kader Arif a souligné l'importance de la mémoire, du souvenir que les anciens doivent transmettre aux plus jeunes. Pour le 68e anniversaire de la libération de Dijon, auquel il assistait, Kader Arif avait déjà insisté sur l’importance de « garder une mémoire vive des événements, une mémoire de chair». «On ne doit jamais oublier, avait-il dit.  D’où l’importance de la présence des anciens combattants. Je suis ému de voir tous ces hommes qui ont su garder leur dignité. La question se pose d’ailleurs, quand ils ne seront plus là, comment garder cette mémoire vivante ? Nous ne devons pas forcément regarder vers les périodes anciennes de l’histoire mais plus vers l’avenir ».
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, dépose une gerbe sur
la tombe du Soldat inconnu, lors des cérémonies du 19 Mars. © D.R.
A 16 heures, le ministre des Anciens combattants, de retour à Paris, commémorait le 19 Mars, Quai Branly. Face au Mémorial de la guerre d'Algérie, la longue file des porte-drapeau venus nombreux, en rangs serrés, émus, solides. La cérémonie se déroule en présence du gouverneur militaire de Paris, le général Hervé Charpentier.

Mémorial du quai Branly. © GMP Cch Joël Verilhac
En fin de journée, Kader Arif a présidé la cérémonie commémorative du cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962 qui s'est déroulée sous l'Arc de Triomphe à Paris, en présence du gouverneur militaire de Paris, le général Hervé Charpentier, du maire de Paris Bertrand Delanoë, de George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative et d'Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë et candidate socialiste à la mairie de Paris.

Le Comité de «La Flamme sous l'Arc de Triomphe» a été fondé le 2 novembre 1923. Il a pour but de raviver quotidiennement la flamme sur la tombe du Soldat Inconnu et plus généralement d'entretenir la mémoire de tous les Combattants Français et alliés tombés au champ d'honneur. Le 11 novembre 2009 pour la première fois, la Chancelière Allemande Angela Merkel , a ravivé la Flamme aux cotés du Président de la République Nicolas Sarkozy accompagnés par deux enfants. Ensemble, ils ont rendu hommage aux morts et aux combattants de la Grande Guerre et marqué les liens actuels de la France et de l'Allemagne pour construire une paix durable en Europe. Cette flamme a été allumé pour la première fois par André Maginot, ministre de la Guerre et des Pension, ancien sergent du 44e RIT, blessé au combat.

«Celles et ceux ayant survécu à cette tragédie savent combien sont précieuses 50 années de paix...», a souligné la Fnaca, à l'occasion des commémorations de la journée nationale du 19 Mars.

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