19 mars 2013

Jour J 19 Mars Quai Branly



Mise à jour, le 18 mars 2013, 15:50
Aujourd'hui, c'est chose faite, le 19 Mars est officiellement entré dans l'Histoire. Cette année, les cérémonies du 19 Mars marqueront également les 51 ans du Cessez-le-feu officiel de la guerre d'Algérie.   

Le 19 mars 1962, à midi, prenait officiellement effet un cessez-le-feu qui mit fin à huit années de guerre en Algérie. Aujourd’hui, les cérémonies de commémoration du cessez-le-feu du 19 mars 1962, qui se tiendront dans toute la France, auront une résonance particulière. Pour la première fois, en effet, le 19 mars est une journée officielle de souvenir liée à la guerre d’Algérie. Une décision «historique» pour les anciens combattants de ce conflit qui assistent avec émotion à cette cérémonie du souvenir et qui se sont mobilisés dès 1963 pour la reconnaissance du 19 Mars.

La cérémonie commémorative du 19 Mars sera présidée à Paris par Kader Arif, le ministre délégué aux anciens combattants, au Mémorial du Quai Branly, aujourd'hui à 16 heures. En 2012, il y avait pour les cérémonies du 19 mars au Quai Branly à Paris, une marée humaine. Et sur les Champs-Elysées pour le ravivage de la Flamme. Venus de toute la France, en train, en cars, en voitures, des milliers d'anciens combattants en Afrique du Nord avaient voulu témoigner de leur indéfectible attachement à la commémoration du "cessez-le-feu" officiel de la guerre d'Algérie. 
Un témoignage aussi très émouvant de leur fidélité au Souvenir de leurs 30 000 camarades morts, fauchés sur la terre d'Afrique du Nord. Alors que les dernières cérémonies du 5 décembre, quelques mois plus tard, n'ont rassemblé que peu de monde (Lire notre article sur La guerre perdue de l'UNC).

Si la loi reconnaissant officiellement le 19 Mars comme Journée nationale du souvenir est toute récente, — elle a pris place aux côtés des grands dates commémoratives le 6 décembre 2012 —, les communes de France ont, depuis longtemps, voulu rendre hommage aux victimes de cette guerre, en édifiant un monument commémoratif ou bien en donnant à un lieu public, une rue, une place, un square, le nom du 19 Mars. A Paris, Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait pris l'engagement auprès de la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie (FNACA) de rappeler cette date anniversaire du 19 Mars en dénommant un lieu de Paris. Il a été choisi dans le 12e arrondissement, près de la Gare de Lyon, d'où des milliers de jeunes Français partirent pour rejoindre Marseille, lieu d'embarquement pour l'Algérie.

Hier, à Toulouse, le conseil municipal a pris la décision de rebaptiser le pont Bayard en « Pont du 19 mars 1962 », qui était une promesse faite par le député-maire socialiste Pierre Cohen, début février. L'information a immédiatement été relayé par un blogueur vigilant, partisan du 19 Mars, Michel Dandelot.

Octobre 1972 à Méricourt (62). La municipalité inaugure la rue du 19 Mars 1962.

       A voir sur le site de l'INA :
 • Sondage de rue sur le 19 Mars. Une plaque inaugurée à Sèvres (1982).
Tournée en mars 1982, cette vidéo donne des interviews de passants pour savoir s'ils connaissent la signification de la date du 19 Mars 1962 et s'ils sont favorables à cette commémoration. Une plaque "19 MARS" vient d'être inaugurée dans une rue de Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, et les passants donnent leur sentiment.

Au fil des ans, une réalité s'est imposée : plus de 50% des communes françaises souhaitaient que le 19 mars soit la Journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au MarocUne réalité confirmée par le Journal des Maires (1) qui souligne que, si cette date, avait pu être "remise en cause par certain", elle reste "l'occasion de nombreuses commémorations dans les communes de France."
Aujourd'hui, la FNACA est devenue l'association majoritaire des anciens d'Algérie. Et son journal L'Ancien d'Algérie, avec ses 340.000 abonnés, est le numéro un de la presse combattante. Que peut-on opposer au verdict des chiffres ?
Alix Prat pour 24heuresinfo


Autres vidéos sur le site de l'INA
 (7 janvier 1961)

(5 décembre 2002)

Le 5 décembre, une date qui divise (5 décembre 2003)

2 commentaires:

  1. Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net

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  2. En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des Arbres, dans le département du Gard.
    Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village.
    La vidéo est disponible avec le lien suivant:
    HARKIS, Les Camps de la HONTE (HOCINE Le Combat d'une vie)
    http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_harkis-les-camps-de-la-honte-hocine-le-combat-d-une-vie_news#.UUit_Y4ziJY

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