"La menace des jihadistes existe ici au
Tchad. Elle existait avant qu'on envoie nos forces au mMali. Ce qui se passe au
Mali n'est pas loin, c'est dans le Sahel", a déclaré le président Idriss
Deby Itno dans l'hebdomadaire tchadien Notre Temps. "Le terrorisme
n'a pas de frontière, n'a pas de visage et peut vous sauter à la gueule
n'importe où, n'importe quand", souligne le président tchadien qui a
engagé 2.000 soldats au Mali. Le Tchad a déjà payé un lourd tribut avec 29
soldats tués.
"Qui peut vous dire aujourd'hui qu'il n'y
pas de Tchadiens enrôlés comme terroristes ailleurs?", s'interroge le
président tchadien. "Vous avez des Tchadiens qui sont arrêtés en Arabie
Saoudite, en Afghanistan et qui ont été jugés aux Etats-Unis et emprisonné à
Guantanamo, au Soudan, en Irak". "Puisque ces Tchadiens sont déjà en
action à l'extérieur de notre territoire, qu'est ce qui prouve qu'ils ne
s'intéresseront pas à notre pays un jour ?", se demande-t-il. "Soyons
prudents, si nous ne combattons pas ce mal loin avec les autres, notre société
va se déchirer".
Le contingent tchadien, précieux allié de la
France au Mali, le plus aguerri de toutes les troupes africaines déployées au
Mali, a officiellement intégré la mission africaine (Misma).
Le Tchad, plus gros contributeur de la Misma
1.200 soldats français et 1.500 soldats tchadiens traquent actuellement les combattants djihadistes dans le massif des Ifoghas. Plus d'une centaine de combattants islamistes auraient été tués lors des violents combats qui s'y déroulent depuis la mi-février.
Au sein des forces essentiellement ouest-africaines déjà présentes au sein de la Misma, il faut relever le rôle majeur du contingent des 2.000 soldats Tchadiens, affûtés et aguerris, rompus à la guerre du désert. Le Tchad est le plus gros contributeur des troupes à la Misma qui déploie actuellement
au Mali environ 6.300 soldats.
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