Mise à jour le 17 mars 2013, 16:01
Un caporal du 1er
régiment d'infanterie de Marine d'Angoulême est tombé au combat dans le nord du
Mali. Il s'agit du cinquième soldat français tué au Mali. Agé de
24 ans, le caporal Alexandre Van Dooren était engagé sur le théâtre malien depuis le
24 janvier. Les soldats du 1er RIMA
avaient quitté Angoulême pour le Mali, le 22 janvier dernier. 250 soldats soit
deux escadrons et 150 chars AMX 10RC ont été mobilisés.
L’incident s’est produit dans une vallée située au sud de celle d’Ametettai, le sanctuaire d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dont les soldats français et tchadiens ont repris le contrôle début mars, à une soixantaine de km au sud de Tessalit. Samedi en milieu d’après-midi, alors qu’un peloton blindé progressait vers les sud, l’AMX10 de tête a été touché par une explosion, a précisé le porte-parole de l’état-major, le colonel Thierry Burkhard. «Dans cette opération
dangereuse, trois soldats ont été blessés.» Le caporal Van Dooren qui pilotait l'AMX10 a été tué sur le coup. Les
trois autres membres de l’équipage sont «en cours de rapatriement vers
les hôpitaux parisiens», a annoncé le lieutenant-colonel Patrick Martini lors d’un
point de presse à Angoulême devant le 1er Rima dont 370 soldats sur 700 sont
engagés au Mali.
L’incident
n’a été suivi d’aucun accrochage avec des combattants islamistes réfugiés dans
cette zone. Deux caches de vivres et d’armes
ont été découvertes et détruites lors de l’opération.
4.000 soldats français sont actuellement engagés au Mali.© EMA |
Le Tchad, le plus gros contributeur à la Misma
1.200 soldats français et 1.500 tchadiens traquent actuellement les combattants islamistes dans le massif des Ifoghas. Les
soldats tchadiens qui opèrent en coordination avec les Français ont perdu une trentaine d’hommes depuis le début des combats dans cette région
montagneuse. Plus d’une centaine de combattants islamistes auraient été tués lors des violents combats qui s’y déroulent depuis la mi-février.
Au sein des forces essentiellement ouest-africaines déjà présentes au
sein de la Misma, il faut relever le rôle majeur du contingent des 2.000 soldats Tchadiens, affûtés et aguerris, rompus à la guerre du désert. Le Tchad est le plus gros contributeur des troupes à la Misma.
Une réunion internationale sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne entre représentants des pays voisins du Mali en guerre, de l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE) et de l'ONU, s'est ouverte au niveau ministériel dimanche à Nouakchott. Objectif : renforcer l'efficacité de la lutte contre le terrorisme à travers des mesures appropriées de surveillance des frontières et l'échange de renseignements. La Misma déploie actuellement au Mali environ 6.300 soldats d'Afrique de l'Ouest et du Tchad. La force de stabilisation de l'ONU pourrait mobiliser jusqu'à 10.000 hommes.
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